4- Architectes

Toutes sorties de terre 1911, à l'exception d'une ou deux en 1910, les façades des immeubles du quadrilatère Saxe-Ségur-Suffren-Pérignon  18.000 m2 ne manquent pas d'allure, d'élégance et de charme. Quatorze d'architectes ont contribué à l'harmonie de l'ensemble, certains ayant signé plusieurs immeubles. L'un d'entre eux, Georges Vaudoyer, auteur de sept immeubles, et architecte pour le compte de la Société Civile des terrains des Avenues  Saxe Ségur Suffren et rue Pérignon, semble avoir joué le rôle de coordinateur. Petit-fils du grand architecte de la Restauration et du second Empire Léon Vaudoyer, nul doute qu'il a du utiliser son entregent pour qu'une des rues ouvertes porte le nom de son grand-père en passe d'être oublié quarante ans ans plus tard.


Sur ces deux documents, réclame de mise en vente ci-dessus et plan du lotissement ci-dessous, les rues Heredia et Vaudoyer restent qualifiées de "rue nouvelle" tandis que la rue Albert de Lapparent est déjà désignée. Le nom de Georges Vaudoyer est imprimé sur la notice commerciale, sa signature apparaît en bas à droite du plan.



Le tableau ci-après récapitule tous ceux ayant contribué à la création des immeubles du quartier. Certains noms sont manquants, merci de les communiquer au blog si vous les connaissez. Pour ceux d'entre eux ayant laissé des traces, voici ce qui a été trouvé à leur sujet sur Internet.  Certains ont laissé une oeuvre importante. N'hésitez pas à compléter leur biographie en écrivant au blog.

 
LES IMMEUBLES DES RUES CENTENAIRES
VoieNomDateArchitecte
69Avenuede Ségur (faisant angle rue de Heredia côté pair N°2)1911Louis PLOUSEY
4RueJosé-Maria de Heredia1911P. CACHEUX
6José-Maria de Heredia1911P. CACHEUX
8José-Maria de Heredia1910Georges VAUDOYER
10José-Maria de Heredia1911Noël MARTIN
12José-Maria de Heredia1911Noël MARTIN
14José-Maria de Heredia?Eugène DESCHAMPS
16José-Maria de Heredia1910Marcel FOURNIER
18José-Maria de Heredia (faisant angle rue Pérignon côté pair)1911Marcel FOURNIER
67Avenuede Ségur (faisant angle rue Heredia côté impair)1911Aristide DANIEL
3RueJosé-Maria de Heredia1911Aristide DANIEL
5José-Maria de Heredia1911Aristide DANIEL
7José-Maria de Heredia1911Aristide DANIEL
9José-Maria de Heredia1911Louis PLOUSEY
11José-Maria de Heredia?A. AESBAECHER
40Avenue de Saxe (faisant angle rue Vaudoyer côté pair)1911Pierre  REMAURY
40 bisAvenue de Saxe (idem)1911Pierre REMAURY
2RueLéon Vaudoyer?Théo LECLERC
4Léon Vaudoyer1910Georges VAUDOYER
6Léon Vaudoyer1911A. LANIER
8Léon Vaudoyer??
14 Pérignon (angle rue Vaudoyer côté pair)1910Louis PLOUSEY
143Avenue de Suffren (angle rue Pérignon côté pair)1912F.VALLOIS
3RueLéon Vaudoyer1910Alfred LAURENT
5Léon Vaudoyer1911Auguste VERDONNET
7Léon Vaudoyer1911Auguste VERDONNET
9Léon Vaudoyer??
12Rue Pérignon (faisant angle rue Vaudoyer côté impair)1910Louis PLOUSEY
19Rue Pérignon (faisant angle rue Vaudoyer côté pair)1907F.VALLOIS
30Avenue de Saxe (angle rue Lapparent, côté impair)1913Auguste VERDONNET
4Rue Albert de Lapparent1963François DELAGE
6Albert de Lapparent1963?
8Albert de Lapparent1963?
10Albert de Lapparent1912A.GUYANT
3Albert de Lapparent1910Georges VAUDOYER
5Albert de Lapparent1910Noël MARTIN
7Albert de Lapparent1912Georges VAUDOYER
9Albert de Lapparent (faisant angle avec la rue de Heredia côté impair)1911Louis  PLOUSEY


 LES AUTRES IMMEUBLES  ETABLIS SUR LE PERIMETRE
  
42Avenue de Saxe?moderne
42bisde Saxe?moderne
46de Saxe?petit hôtel particulier 2 étages
48de Saxe (faisant angle Pérignon côté pair)1916VEBER-MICHAU
28de Saxe1965?
24de Saxe1911CH. DURUY
22de Saxe1910A.BAHRMANN
4Rue Pérignon1916VEBER-MICHAU
8 Pérignon?moderne
10 Pérignon?moderne
7 Pérignon1928Edouard BOILOT
9 Pérignon1928Edouard BOILOT
9bis Pérignon1928Edouard BOILOT
11 Pérignon1928Edouard BOILOT
19 Pérignon1907F.Vallois
135Avenuede Suffren1910Georges Vaudoyer
137de Suffren1910Georges Vaudoyer
139de Suffren1910F.Vallois
141/143de SuffrenEcole bilingue
145de Suffren (faisant angle rue Pérignon côté impair)1902H.RAGACHE  (auteur aussi du 2 rue Lecourbe, qui abrite l'agence Crédit Lyonnais)
59Avenuede Ségur (*)??
61de Ségur??
63de Ségur1965?
65de Ségur1910Georges VAUDOYER
71de Ségur1911Louis PLOUSEY


(*) Le 59 Ségur est un hôtel particulier loué à des professionels. Il a été loué par l'Etat pour y abriter par des services à la durée intermittente, notamment sous la présidence Sarkozy de mai 2007 à fin 2008 pour les activités du Haut Commissaire Martin Hisrsch aux solidarités actives et celles de Jacques Attali pour animer la Commission de libération de la croissance française. De janvier à mai 2012, il abrita le quartier-général du candidat François Hollande à l'élection présidentielle.

NOTICES BIOGRAPHIQUES PAR ARCHITECTE

Georges Vaudoyer : (1877 – 1947)
C’est l’architecte qui a le plus réalisé dans sa vie, ou plus exactement et sur lequel on dispose de plus d’informations. Jugez en : domicile au 93 boulevard Péreire, téléphone: WAG 78-06, résidence Les Genêts aux Mes (Jouy-en-Josas) !

 Elève aux Beaux-Arts (1897-1930), architecte DPLG (diplômé par le gouvernement), pionnier de la cité-jardin, Georges Vaudoyer a laissé de nombreuses réalisations très variées : immeubles, HBM (Habitations Bon Marché), villas, sanatorium, bâtiments industriels, monuments aux morts...
Il fut souvent distingué : médaille d’or à Turin (1911), médaille de bronze à la Société des Artistes Français (1912), grand prix à l’Exposition des Arts du travail (1911), cinq médailles décernées par le Comité de Patronage des HBM de la Seine.


Immeubles parisiens : dans le nouveau quartier bâti en 1910-1911 sur les terrains du Carmel de Saxe :
         - l’hôtel particulier du 65 avenue de Ségur, d’une grande élégance, notamment grâce aux trois vastes ouvertures en plein cintre du 1er étage, il présente un décor sculpté de style néoclassique avec tables d’architectures, consoles à la clef et guirlandes de fleurs,
          - les immeubles des 135 et 137 avenue de Suffren,
          -l’immeuble très original du 8 rue José-Maria de Heredia, de style hollandais, avec ses étages supérieurs en briques rouges et son pignon avec marches à son sommet,
           - les immeubles des 3 et 7 rue Albert de Lapparent,  
           - l’immeuble du 4 rue Léon Vaudoyer, rue dédiée à son propre grand-père !

Habitations bon marché :
A Epinay-sur-Seine, route de saint-Leu, la cité-jardin Blummenthal (cf. photos) : des pavillons de meulière avec insertion de briques, de cinq types différents,  groupés par deux ou quatre, qui se veulent des « cottages proprets ». Le projet sur 60.000 m2 est initié par Willy Blumenthal, riche négociant en peaux ayant une tannerie à Saint-Denis. Proche dans sa forme et sa philosophie du logement patronal, ce type de projet participe à la fois de l’engagement philanthropique et pragmatique très courant dans cette première période de développement du logement social. Il est présenté en 1911 au premier concours de cités-jardins organisé par le Comité de patronage des HBM et de la prévoyance sociale de la Seine, institué par la loi Strauss et présidé par celui-ci. Le projet de cité-jardin Blummenthal reçoit la grande médaille d’architecture privée de la Société Centrale des architectes. 

C’est ainsi que 75 puis 98 pavillons sont construits
C’est ainsi que 75 puis 98 pavillons sont construits entre 1912 et 1914, puis 118 pavillons entre 1925 et 1927 sur une extension de terrain devenue constructible. Sans oublier en 1919 et 1920, deux immeubles collectifs (34 logements), avec des bains-douches, une pouponnière, une halte-garderie, un dispensaire, une salle des fêtes, et des commerces et un bureau de Poste en rez-de-chaussée.
Ces logements sociaux, novateurs à l’époque avec leurs qualités hygiénistes, en particulier le « water-closets et la cabine de douche » et « la disposition des pavillons [qui crée] une abondance d'air et de lumière ainsi que l’assainissement des logements avec le tout à l'égout » sont, aujourd’hui, privés et la qualité architecturale d'origine a été fortement dégradée.
72 rue de la Colonie


Autres HBM au 72 rue de la Colonie (Paris13e) en 1911, pour la Fondation Singer-Polignac, un ensemble d’immeubles à bon marché autour d’une grande cour avec jardin, ce qui était assez rare à l’époque. Idem pour la Nationale Vie,  la société Le Foyer (1908-1909), la  Fondation Yvonne de Gouy d’Arsy (1911), le groupe d’HBM de la ville de Paris à Tolbiac et la Société Le Progrès (trois immeubles en 1913).


Maisons :
  • en 1902  une maison, 11 impasse Albert Calmette à Versailles, pour Mlle Brown, artiste peinte,  maison à plan carré avec demi-croupe comportant au rez-de-chaussée un salon-atelier, une salle à manger et une cuisine, complétée d’une aile en 1970 par les nouveaux propriétaires,
villa Mme Marceaux
  • en 1906, 1 rue Pierre Vaudenay à Jouy-en-Josas, une maison en pierres de  meulière pour Madame de Saint-Marceaux, riche mécène de la haute société parisienne et épouse du sculpteur René de Saint-Marceaux. Très dénaturée, la maison est aujourd'hui occupée par des bureaux. A - vers 1915,  transformation de la maison acquise en 1910 à Versailles par la princesse Murat et vendue en 1937 à la future madame Blum. Léon Blum y a résidé de 1945 à sa mort en 1950. La maison a dorénavant son adresse au 12 rue Léon Blum,
  • Villa Le Ronceray à la Baule, villa à Sucy en Brie.
  • en 1910, maison de Mme Labrouste à Fontainebleau

Sanatorium :
  • vers 1903/195, pavillon dit de Fontenay du sanatorium de Bligny (Briis sous Forge), longues façades rectilignes formant un H, avec larges couloirs et balcons au sud, complétant les deux bâtiments construits en 1902 par Lucien Magne, architecte en chef des monuments historiques et professeur à l’École des beaux-arts de Paris. L’ensemble était financé par l’Œuvre des sanatoriums populaires de Paris, destiné à l’accueil des adultes tuberculeux parisiens de milieu modeste.

Bâtiments industriels :

pour la librairie Hachette, la Société du Louvre (réserves pour le grand magasin en 1919, au 182 rue Saint Honoré, îlot dit des Bons Enfants), réaménagement de l’hôtel du Louvre en 1920.
C’est pour avoir défiguré en 2005 cet ancien immeuble des Grands magasins du Louvre  par une résille métallique - conçue par l’architecte Francis Soler -  apposée sur sa façade et celle d’un immeuble adjacent (cf. photo) appartenant aussi au Ministère de la Culture que l’Etat a été condamné début  avril 2007 par le tribunal administratif à verser un euro symbolique d'indemnité aux trois petits-fils de l’architecte.

Monuments aux morts :
  • à Versailles, place de la Division Leclerc,
  • à Arpajon (cf. photo).

Georges est issu d’une famille d’architectes de père en fils sur quatre générations.

Son père, Alfred Vaudoyer (1846-1917), travailla essentiellement pour une clientèle parisienne aisée, mais réalisa également plusieurs bâtiments pour les expositions universelles du XIXe siècle. Il épousa Marie Félicité Viollet-le-Duc (1854-1877), sœur du célèbre architecte Eugène Viollet-le-Duc.

Son grand-père, Léon Vaudoyer  (1803-1872), fut influencé par les idées de Saint-Simon et d’Auguste Comte, et devint l’un des pères de l’architecture historiciste. Il obtint le grand prix de Rome en 1826 et le premier prix au concours pour la construction de l’hôtel de ville d’Avignon en 1838. A partir de 1845, il agrandit, avec Gabriel-Auguste Ancelet, les bâtiments du prieuré de Saint-Martin-des-Champs occupé par le Conservatoire des Arts et Métiers et dota l’église d’une nouvelle façade de style néo-flamboyant. En 1852, il fut chargé de la construction de la cathédrale de la Major de Marseille, puis en 1852 de l’isolement et de l’agrandissement de la Sorbonne. Il fut l’auteur de plusieurs tombeaux, dont celui du général Foy au Père Lachaise ou de Poussin à Rome. Parmi ses nombreux élèves figurent Davioud et Espérandieu et Juste Lisch. En 1910, on donna tardivement son nom à une rue du 7e arrondissement débouchant sur l’avenue de Saxe. Sans doute une initiative de son petit-fils, concepteur de sept immeubles dans le quartier dont un dans la rue de son grand-père.

Son arrière-grand-père Antoine Laurent Vaudoyer  (1756-1846) : élève de Marie-Joseph Peyre,  il fut le premier lauréat du Prix de Rome en 1783. Il travailla à l’extension du collège de France, de la Sorbonne et fut chargé du chantier de l’Institut de France lorsque celui-ci vint occuper le Collège des Quatre Nations (c’est en particulier lui qui transforma la chapelle en salle de réunion pour l’Assemblée). Il fut élu membre de l’Académie des Beaux-Arts. Il repose au cimetière de Jouy-en-Josas avec son épouse, Alexandrine Lagrenée (1768-1847), sœur du peintre Jean-Baptiste Lagrenée inhumé dans un autre tombeau du cimetière.

Un livre a été consacré à cette famille : Les Vaudoyer, une dynastie d’architectes, par Barry Bergdoll, Daphné Doublet, Antoinette Le Normand-Romain, Editeur : Musée d'Orsay Réunion des Musées Nationaux 1991, 101 pages. Il traite surtout d'Alfred et Léon Vaudoyer dont il présente de nombreux dessins de monuments.








                                 ... et par ordre alphabétique
Aesbaecher ( ?- ?)
Auteur du 11 rue Heredia
Aucune autre information

P. Cacheux ( ?- ?)
Auteur des 4 et 6 rue Heredia, deux immeubles jumelés et symétriques
Avec E. Papas, deux constructions de six étages au 54 rue Rennequin en 1900.

Aristide Daniel  (1876-1938)
Auteur des 3 et 5 immeubles jumelés rue Heredia, du 7 rue Heredia, du 67 avenue de Ségur
  • 63 et 67 avenue Niel (1913), 
  • 9 et 11bis avenue Émile Deschanel (1909), et 3 et 5 avenue Émile Deschanel (1908),
  • 5 rue du Laos (1925)
  • sanatorium de Praz-Coutant sur le plateau d’Assy en Haute Savoie (1924-1926) : selon les conceptions hygiénistes de l’époque pour lutter contre la tuberculose, onze chalets dispersés pouvant accueillir six à onze malades chacun et un bâtiment central abritant les services communs. Les chalets furent ultérieurement reliés ensemble par  les architectes Bechmann, Le Même, et  Abraham, pour pallier l'inconvénient d'avoir à sortir dehors en hiver pour aller d'un lieu à l'autre.
 

Eugène Deschamps ( ?- ?)
Auteur du 14 rue Heredia
C’est peut-être l'architecte collaborateur d' Hausmann en charge dès 1857 des services du Plan de Paris, parallèlement à Eugène Belgrand (Eaux et Egouts)  et Alphonse Alphand (Parcs et Jardins) ?


Marcel Fournier ( ?- ?)
Auteur des 16 et 18 rue José-Maria de Heredia
Originaire de Montceau-les-Mines
  • cité-jardin Jules Nadi à Romans sur Isère, au début des années vingt en même temps qu’il travaillait à la reconstruction de Reims très détruit par la grande Guerre,
  • cité ouvrière des Gautherets à Saint Vallier, destinée à accueillir et loger les travailleurs polonais : l'école des garçons, le dispensaire et la " goutte de lait " (consultation des nourrissons et stérilisation de lait),
  • usine de bonneterie S.Gerbe et Cie pour la fabrication de chaussettes à Saint Vallier en 1929. -Rachetée par un fonds d’investissement, l’entreprise existe toujours,
  • école à la cité ouvrière des Baudras 1919 : à Sanvignes les Mines (Haute Saône) et une chapelle desservant la cité ouvrière des Essarts.

A.Guyant ( ?- ?)
Auteur du 10 rue Albert de Lapparent
Aucune autre information

A.Lanier ( ?- ?)
Auteur du 6 rue Léon Vaudoyer
Aucune autre information

Théo Leclerc ( 1864- 1940)
Auteur du 2 rue Léon Vaudoyer (l'immeuble d'angle avec la rue Lapparent, qui loge la pharmacie)
Théophile Leclerc, né en 1864 à Chartres, mort en 1940 était architecte diplômé par le gouvernement. Il travailla notamment pour l'exposition universelle de 1900 comme inspecteur pour le palais du génie civil et des moyens de transports et reçut à ce titre la légion d'honneur en août 1900.
Deux de ses réalisations ont reçu une médaille au concours de façades de la Ville de Paris:
- 48 rue des petits-champs à Paris : médaille en 1906. A l'origine, il s'agissait d'une l'hôtel : le Madison.
- 2 rue Léon Vaudoyer   : médaille en 1912
Ces deux immeubles ont été décorés par le même sculpteur Camille Garnier.



L'immeuble du 2 rue Léon Vaudoyer ci-contre se caractérise plus spécifiquement par l'utilisation de l'angle. En effet, le terrain en pointe avait été délaissé par plusieurs confrères, car voulant installer les pièces de réception dans l'angle, ils ne parvenaient pas à dessiner un plan cohérent avec un angle aussi aigu. Théophile Leclerc a fait le choix d'inverser le parti et d'installer des chambres à l'angle en le traitant par un pan coupé  qui devient l'objet d'une composition architecturale  laissant deux arrondis pleins permettant des effets de sculpture.
Ci-dessous, la copie de l'article du journal La Construction moderne du 18 septembre 1912 commentant la réalisation du lauréat.
A noter que cet immeuble est prolongé dans chacune des rues par deux immeubles identiques communiquant par leur cour intérieure et signés tous deux de l'architecte Georges Vaudoyer.

Noël Martin ( ?- ?)
Auteur des 10 -12 rue Heredia
  • 10-12 rue José-Maria de Heredia, deux immeubles jumeaux côte à côte,
  • autre immeuble en 1908 au 15 avenue Elisée Reclus Paris 7e et en 1901 au 3 rue Mizon/20 place des Batignolles Paris 17e, ainsi qu’au 56 rue Molitor/25 Bd Murat Paris 16e en 1912.

Louis Victor Plousey  ( ?- ?)
Auteur du 9 rue de Lapparent,  69 et 71 avenue de Ségur, 12 et 14 rue Pérignon,  9 rue Heredia
C’est un architecte français, travaillant en 1923 pour la Banque Immobilière de Paris et qui eut un cabinet d’architecture avec Urbain Cassan
  • 1903 : 14 rue Valentin  Haüy
  • 1914 : avenue de la Motte-Picquet, les N° 45-47-49-50-51, rue du Général Castelnau, les N° 4-6-8-10, et rue du Laos,  les N° 4 et 10, rue de Cadix le N° 3,
  • 1928 : Neuilly-sur-Seine, (Hauts-de-Seine), 62-64 boulevard Maurice Barrès, immeuble  avec ateliers d'artistes,
  • 1929 : projet de voies et de parkings souterrains sous Paris,
  • 1933 : Châtillon, (Hauts-de-Seine), Usine Dewoitine, en collaboration avec Urbain Cassan (1890-1979) qui fut l’un des architectes de la Tour Montparnasse,
  • 1934 : à Clichy sur  Seine, en collaboration avec Urbain Cassan  et Jean Walter, l’hôpital Beaujon : douze étages en béton armé et briques, rompant avec les trois niveaux maximum prônés auparavant par les architectes de l’école hygiéniste,

    Le pavillon de Hanovre au parc de Sceaux

  • 1932, en collaboration avec Léon Azéma et Urbain Cassan, à Sceaux (Hauts-de-Seine), dans le parc, remontage du Pavillon de Hanovre qui se situait sur un quadrilatère formé par le Boulevard des Italiens, la rue Louis-le-Grand, la rue de la Michodière et la rue de Hanovre. La pavillon de Hanovre fut remplacé par le Palais Berlitz, un immeuble de bureaux construit à Paris dans les années 30, dans lequel se tint durant l'Occupation l'exposition ignominieuse sur la race juive

 




  • Paris, groupe d'immeuble près de la Porte Champerret, 

  • Pierre Remaury ( ?- ?)
    Auteur des 40 et 40 bis avenue de Saxe (faisant angle avec rue Vaudoyer côté pair)
    Architecte, directeur des services d'architecture au Ministère des régions sinistrées (après la Grande Guerre), assistant de Raoul Dautry (SNCF) et Henri Prost (urbaniste, directeur de l’Ecole Spéciale d’architecture de 1929 à 1959) dans l'élaboration de 1928 à 1935 du plan d'aménagement régional de Paris visant à décongestionner la capitale (déjà !), inspecteur général de l'Urbanisme en 1943.

    F.Vallois ( ?- ?)
    Auteur du 12 rue Pérignon faisant angle avec la rue Vaudoyer côté pair
    • projet de remodelage, en 1912 pour le Prince Orloff, de la façade (cf. deux dessins aquarellisés) de l’Hôtel de Montmorency au 45 de la rue Saint-Dominique, non réalisé en raison de la vente de celui-ci après la Révolution d’Octobre aux dirigeants du Crédit National pour y installer leur siège social, d’où des travaux ayant dénaturé fortement le bâtiment.
    • immeuble 139 avenue de Suffren (1910).
    • immeubles 48 rue Lecourbe (1908) et 135 rue Lecourbe (1910) dans le 15e
    • immeubles 3, 5, 11, et 15 rue François Bonvin (1910) dans le 15e
    • immeubles 5, 7, 19, 21, 23, 25 rue Jean Daudin (1910) dans le 15e

    Auguste Verdonnet ( ?- ?)
    Auteur du 30 avenue de Saxe et 7 rue Vaudoyer
    • immeuble 11 bis avenue de La Liberté, à  Courbevoie,  en 1897 en briques blanches, corniche décorée de chardons en céramique,
    • immeuble 9 bis rue Casimir Pinel à Neuilly, en 1931, en briques, pierres et enduit,
    • immeuble 7 rue Bridaine, à Paris17e. Permis de construire 1901. La façade est assez sagement symétrique, et les ferronneries des balcons appartiennent à un joli modèle industriel, très fréquent à Paris. D’une manière générale, l’immeuble relève d’un style éclectique assez banal. Pourtant, certains détails retiennent : principalement, l’étonnante fenêtre ronde du premier étage, décorée d’une très agréable tête féminine, à la chevelure joliment compliquée. Et la très plaisante toiture en bois pour couronner l’encorbellement, principe repris pour toutes les fenêtres des combles.
    • immeuble 62 rue Boursault Paris 17.